Interjeter appel de la décision du directeur devant un arbitre de griefs
Une fois que le directeur a reçu les documents liés à l’appel et le dépôt (le cas échéant), le greffier de la Commission des relations de travail de la Saskatchewan (la Commission) est informé qu’il y a appel. Le greffier est responsable de :
- choisir l’arbitre de griefs;
- consulter l’arbitre et les parties concernées afin d’établir :
- l’heure;
- la date;
- le lieu de l’audience.
Une fois que le directeur a été avisé de l’arbitre choisi, il fera parvenir à ce dernier une copie de l’évaluation des salaires et l’avis de l’appel écrit.
Les arbitres sont indépendants du bureau des normes d’emploi et sont responsables d’entendre toutes les preuves et tous les arguments des parties. Ils déterminent la façon dont l’audience se déroulera. Les arbitres ne sont pas soumis aux mêmes règles de procédure qu’en droit de la preuve, c’est pourquoi ils peuvent admettre toute preuve jugée adéquate.
Chaque appelant a le droit de comparaître à l’audience avec ou sans représentation par avocat, ou avec représentation par une autre personne. Les parties à l’appel ne sont pas tenues d’être effectivement présentes, elles peuvent participer par téléphone ou par vidéo, tant que l’arbitre de griefs le permet. Les appelants pourraient être tenus de présenter des documents pertinents additionnels, des témoignages applicables à l’appel ou de témoigner dans le cadre d’une audience.
À la suite de l’audience, l’arbitre peut choisir d’accepter ou de rejeter l’appel ou bien de modifier le montant faisant l’objet de l’évaluation des salaires.
Dans la période de 60 jours suivant la fin de l’audience, l’arbitre doit remettre une décision écrite à la Commission, au directeur et à toute autre partie à l’appel. Si aucune décision n’est reçue après le délai de 60 jours, le bureau des normes d’emploi fera parvenir une lettre à l’arbitre lui demandant sa décision. Après le délai de 60 jours et l’absence d’une décision, la Commission des relations de travail peut obliger l’arbitre à rendre sa décision. Si, pour toute raison, l’arbitre ne présente pas une décision, la Commission peut nommer un nouvel arbitre.
Appel d’une décision de l’arbitre de griefs devant la Commission des relations de travail
Si l’employé, l’employeur ou l’administrateur de la société n’est pas d’accord avec la décision de l’arbitre, un avis d’appel au sujet d’une question de droit peut être déposé auprès de la Commission dans les 15 jours suivant la réception de la décision.
Si le directeur des normes d’emploi n’est pas d’accord avec la décision de l’arbitre, un avis d’appel peut être déposé auprès de la Commission dans les 30 jours ouvrables suivant la date où a été signifiée la décision. Un appel à la Commission effectuée par le directeur des normes d’emploi peut être fondé sur une question de droit ou une question mixte de droit et de fait.
L’appelant est tenu de fournir une copie de l’avis d’appel aux mêmes parties concernées par l’appel devant l’arbitre. L’appelant est aussi responsable de fournir des documents à l’appui de la cause (appelé dossier d’appel) comprenant tous les suivants :
- l’évaluation des salaires ou l’avis d’audience;
- l’avis d’appel déposé auprès du directeur;
- tout document présenté à l’arbitre de griefs dans le cadre de l’audience;
- la décision écrite de l’arbitre;
- l’avis d’appel à la Commission;
- tout autre document demandé par la Commission.
Une fois que la Commission a examiné l’avis d’appel et le dossier d’appel, elle a l’autorité de confirmer, de modifier ou d’annuler la décision de l’arbitre. Elle peut aussi renvoyer la décision à l’arbitre pour modification. Une fois que l’appel est présenté à la Commission, la décision de l’arbitre est toujours en vigueur, à moins que la Commission n’en décide autrement.
Interjeter appel de la décision de la Commission devant la Cour d’appel
La demande d’autorisation d’interjeter appel de la décision de la Commission devant la Cour d’appel de la Saskatchewan peut être faite par un employé, un employeur, un administrateur de société ou le directeur des normes d’emploi, uniquement lorsqu’il s’agit d’une question de droit et dans les 15 jours ouvrables suivant la réception de la décision de la Commission. Les règles de la Cour d’appel s’appliquent.