Le Nord de la Saskatchewan possède les plus importants dépôts d’uranium à forte teneur au monde. Près d’un quart des réserves mondiales en uranium destinées à la production d’électricité proviennent de cette région. Au cours des deux dernières décennies, Tim Moulding a contribué à la production d’uranium en Saskatchewan, notamment en aidant la province à respecter la réglementation environnementale. En tant que gestionnaire de la région du Nord du ministère de l’Environnement, ce dernier travaille au sein de la Direction de la protection de l’environnement et veille à ce que l’environnement naturel soit protégé et restauré, ce qui signifie notamment de protéger l’air, l’eau, la terre et les écosystèmes contre tout changement indésirable.
En 2001, Tim s’est joint au bureau régional du Nord du ministère situé à La Ronge. À cette époque, le site de Cluff Lake était toujours actif, mais approchait la fin de son cycle de vie.
En principe, les mines suivent un cycle de vie défini, de l’exploration à la fermeture. La mine de Cluff Lake a été activement exploitée de 1908 à 2002, période durant laquelle les minerais étaient extraits de mines à ciel ouvert et de mines souterraines. Ces mines alimentaient toutes une même usine de traitement, présente sur le site (…). L’exploitation minière est nécessaire pour rassembler les matériaux dont nous avons besoin dans notre quotidien moderne. Il est rassurant de constater que cette exploitation permet de rassembler ces matériaux tout en protégeant nos terres, en plus de fournir des emplois et des services à des régions qui n’en disposeraient pas autrement.
Tim avait déjà supervisé les activités de cette mine, située à 75 km au sud du lac Athabasca, en tant que superviseur de l’environnement. Cette fois, par contre, il a participé à toutes les phases : active, déclassement, remise en état, ainsi qu’à la fermeture. La phase active signifie que la mine est en cours d’exploitation, tandis que celle du déclassement consiste à éliminer les zones minières, l’usine de traitement, les aires de résidus miniers et les zones de déchets. La phase de remise en état vise quant à elle à rendre la terre au plus près de son état d’origine. Avec l’aide de Tim, la mine de Cluff Lake est devenue la première mine d’uranium à franchir les processus réglementaires actuels et à être commandée dans le respect des normes environnementales modernes.
Tim rayonne de fierté lorsqu’il en parle : « Je suis heureux de compter parmi les personnes ayant assisté aux nombreuses étapes du cycle de vie de la mine de Cluff Lake, notamment à la remise du site dans un état où les résidants de la région et le public peuvent y accéder en toute sécurité ».
Les grands travaux de déclassement de la mine de Cluff Lake ont commencé à la fin de 2002 et se sont poursuivis jusqu’en 2006. Tim a participé à la planification de la fermeture et à la protection de l’environnement pendant la phase de déclassement, et a également réalisé des inspections et des examens de documents en plus d’accorder des approbations environnementales. Il a ensuite dirigé le suivi de la transition du site de 2006 à aujourd’hui.
Tim ajoute : « L’histoire de Cluff Lake a le mérite de mettre en évidence l’utilité du cadre réglementaire actuel et de montrer qu’une planification avec la fin à l’esprit est le meilleur moyen d’assurer la durabilité des projets. La phase d’évaluation a permis de comprendre l’évolution du projet et de recueillir des renseignements au sujet du site, des conséquences de l’exploitation minière et de la manière dont ces retombées peuvent être surveillées et atténuées grâce à une bonne planification. La surveillance s’est poursuivie tout au long de la période d’exploitation active et a permis à l’entreprise et aux organismes de réglementation d’ajuster les activités pour assurer le bon déroulement du projet, et les travaux de déclassement ont permis de rendre le site dans un état très proche de son état initial, soit d’avant l’exploitation minière. »
Grâce à des personnes comme Tim, qui consacrent leur carrière à l’environnement, le lac Cluff a pratiquement retrouvé son état naturel.
Le Ministère s’attend à ce que les travaux de déclassement et de remise en état se terminent en septembre. La société minière ne louera ni ne gérera plus le terrain de la mine, lequel redeviendra une terre publique. En fait, il s’agira d’une terre publique restaurée, où les poissons, les animaux et les plantes de la région seront propres à la consommation, la qualité de l’eau répondra aux normes environnementales, et la terre sera ouverte aux Autochtones à des fins d’utilisations traditionnelles. Tim estime que ces résultats témoignent de l’efficacité environnementale des processus mis en place par le ministère.